“Bittersweet Melodies” reviewed by RifRaf

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Un tour du côté de 2010, embranchement vers les tops de l’année. Tout en haut de l’échelle, là où les espoirs de disques indémodables tentent de préfigurer l’avenir. Elle se dessinait aux sons d’une ambient venue d’Israël, mise en abime par RAN SLAVIN, sous le nom bienvenu de ‘The Mediterranean Drift’. Six ans plus loin, c’est long comme une traversée de l’océan sans The Caretaker, l’homme de Tel Aviv nous refait le coup du sublime sur ‘Bittersweet Melodies’ (Crónica, le fidèle hébergeur). Carrément peur de rien. Musique noire sous le bras de Giuseppe Ielasi, extensions cinématiques sous le coude d’Achim Szepanski, on se met carrément à fantasmer au retour du légendaire label Mille Plateaux. Ça vire dans moult directions, entre mille clins d’œil d’illusionniste confirmé – et jamais blasé. L’abstraction s’élève, le jazz joue un rôle en sourdine, des beats lo-fi déboîtent la sagesse, ça vrille, ça fuse, c’est un ticket gagnant pour la médaille olympique sans pousser la chansonnette. Même pas besoin de gonflette aux hormones ni de juge corrompu. S’il va à Rio, il n’oubliera pas de monter là-haut. Fabrice Vanoverberg