“Ma·Org Pa·Git” reviewed by Revue & Corrigée

cronica091-2015_520
Deux pièces, enregistrées à Rotterdam dans l’église des marins norvégiens en 2012, utilisant orgue, guitare em ampli vox. La première, “Ma.Org”, comme son nom l’indique, est une pièce d’orgue, entrons segments. Tout d’abord un continuum, en un long déroulement, jusque’à la moitié. Puis dans la seconde section, des sons de soufflerie, comme des flûtes basses, et lentes, créent une respiration, qui enfle et prend son rythme de croisière, entrecoupée de sons concrets (bois, pédales). Un nouveau continuum compose la dernière section, très ambiant et mélodique, virant progressivement au répétitif, un peu à la Terry Riley, allant en s’étoffant. Le second morceau, “Pa-Git”, est une pièce de guitare, qui démarre sur le son voilé et un peu distant d’une boucle de saturation grise, tournant comme un ventilateur. Une basse lancinante, qui découpe le temps, vient se poser, tandis qu’une mélodie d’orgue se joue en arrière-plan, façon Soft Machine rencontrant Ash Ra Tempel. S’y ajoutent des résonances, et la trame s’épaissit, déroulant son tapis, relayée et doublée d’une guitare très krautrock qui s’achève dans des souffles gris. Un album court, de moins de 33 minutes, qui développe deux pièces au caractère plutôt enveloppant et mélodique, distillant une présence concrète, dans les souffles résiduels de tuyaux, de très légers à très présents, et tuant sur les contrastes entes des sons très nets et d’autres plus voilés et flous. Agréable. Emmanuel Carquille