Les matériaux sonores, base de cet album, ont été enregistrés à Lisbonne en Avril 2010 lors d’un séjour prolongé à Lisbonne suite au réveil du volcan Eyjafjallajökull en Islande.
Comme après la première grosse pluie de printemps.
La musique fait remonter du sol l’odeur des massifs, les résonances de l’asphalte, les bords boueux à l’embouchure du Tage, les carreaux sales des ruelles sombres, de l’errance solitaire dans un infime mouvement de la lumière en arrière-plan.. Une discrète odeur de suie froide, une odeur de poussière humide et prenante qui se cache les jours d’été. Comme si la douleur et la résignation, n’avait pas lieu d’être lors de la saison touristique. Et pourtant, en sortant des grands axes..
On retient alors un vol d’étourneaux dans le ciel d’une placette, le bruit du tramway fatigué.. et des sourires ridés invitant en rendre le temps moins lourd.
via Essmaa