“No End of Vinyl” reviewed by Liability

No End of Vinyl
A la base de ce disque on trouve The End of Vinyl un ep de Pure sorti en 1999 sur Mego. Depuis, Cronica le propose en téléchargement libre sur son site. Quatorze années plus tard, Pure nous propose une relecture de ce disque faites par ses soins mais aussi par des artistes comme @C, Pita, Arturas Bumsteinas, Christoph de Babalon, Jorge Sanchez-Chiong, Opcion, Rashad Becker, Goner et Cindytalk. Rien que du beau monde. Mais, l’important dans ce genre d’exercice ce n’est pas de savoir qui fait quoi mais bien de constater si cela apporte vraiment quelque chose et si ces relectures dépassent les originaux. En tout cas, si on doit comparer les deux disques, il y a vraiment dans No End of Vinyl une volonté de reconstruction, de donner un souffle nouveau aux morceaux d’origine. Une chose est certaine. Les versions qui nous sont proposées ici ont moins cette connotation « drone » que ce qui pouvait y avoir dans The End of Vinyl. Les intervenants ont plus axé leur effort sur les différences rythmiques, les développements noises et les interférences sonores quand on ne passe pas carrément à des adaptations qui lorgnent vers l’électronica. Loin d’être inégal, l’ensemble n’est pas inintéressant. Bien au contraire, chacun ici fait plus que faire acte de présence. Le but n’était pas seulement, pour eux, de remixer bêtement les morceaux mais il s’agissait aussi d’insuffler dans chacune des versions une réflexion sur les « musiques digitales et le futur de ces médias ». Vaste question qui peut déboucher sur un nombre incalculable d’interprétation. Sur le site de Cronica on pourra voir le détail de conception de chacun des morceaux. On y verra alors que chaque artiste a une vision bien particulière sur la question. Pour autant, au-delà de savoir comment les morceaux ont été conçu, ces différences s’entendent aisément. C’est avec ce genre d’initiative que l’on peut dire que la musique électronique a encore de beaux jours devant elle, qu’elle a encore de nombreux défis à relever et qu’elle ne s’abandonne pas à la facilité qui a réussi à contaminer pas mal de cerveaux mal finis.

via Liability