“Roha” reviewed by Rif Raf

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Il manipule des sources. Souvent uniques, qu’elles aient pour nom contrebasse ou percussions. On le sent, son ‘Roha’ (Crónica), première sous son vrai nom d’ANDREAS TROBOLLOWITSCH, défie les lois du temps et de la musique. Nulle caresse auditive à l’avant-plan, où la recherche des locutions grinçantes occupe l’essentiel de l’espace. Les tripes en prennent pour leur grade, mieux vaut baisser le volume pour ne point inonder d’acidité les tympans (‘Ratt’). La colère n’est pas en reste, elle gronde en sourdine, un restant d’humanité industrielle s’invite dans le magma, on traverse la chaussée sous les auspices du diable, les coulées du haut-fourneau en lointain souvenir (‘Tapco’). Tel un hommage à la main de l’homme, et de la machine en adjuvant, l’odyssée prend un embranchement vers l’artisanat, on ne sait trop si on pousse la porte du cordonnier ou du serrurier. Seule certitude, aux yeux de Trobollowitsch, jamais humain et mécanique n’auront été autant interdépendants. Fabrice Vanoverberg