C’est en établissant un parallèle intrigant entre pratiques méditatives proches du yoga (le Nada Yoga en l’occurrence) et musique électronique expérimentale que le compositeur turc Cem Güney aborde cet album au profil nébuleux. Alternant pièces fractionnées de cadavres exquis sonores (“A phonetic themes”, “Factitious phobia”) et longues ondulations soniques crépusculaires (“Impulse”), Praxis invite à une réflexion en profondeur sur les corrélations entre le corps et l’esprit à travers un processus d’écoute approprié. Un crédo comparable à certains travaux de Janek Schaefer, auquel le morceau “Undulations” est d’ailleurs dédié, et qui instille progressivement une lente maturation des effets sensoriels nombreux proposés par le compositeur. Une Å“uvre raffinée et évolutive qui sait transcender le concept pour le plaisir des ouïes. (Laurent Catala)
via Octopus