“Lovely Banalities” reviewed by D-Side

Lovely Banalities
S’il utilise principalement l’électronique, le Lithuanien Gintas K, n’est pas, comme d’autres artistes oeuvrant dans la sphère IDM, réfractaire au monde extérieur. Au contraire, dès lors qu’il décide de faire de Lovely Banalities une sorte de journal de sa vie quotidienne, c’est bien dans celui-ci qu’il tire la matière de son travail de retraitement, enregistrant une masse de field recordings un dimanche après-midi d’été venteux dans sa ville de Marijampole, avant de les passer au filtre de la machine. Largement méconnaissables, ces évocations du quotidien le plus ordinaire, utilisées largement en intermèdes entre les morceaux, n’en infusent pas moins la totalité de Lovely Banalities qui, sous, ses glitches, ses glissements, ses craquements et ses souffles, respire en permanence de cette brise venue du monde réel, prenant à parti l’univers informatique pour le rendre faillible et incertain. Et lè où Gintas K réussit parfaitement son enterprise, c’est quando Lovely Banalities, sous ses dehors d’évocation quotidienne, presque “superflue”, se fait plus complexe et dramatique que nombre d’albums réalisés dans l’austérité d’un concept aliénant. Jean-François Micard

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