“Construction 76” by Lia + @c

Construction 76

The latest audiovisual piece by Lia and @c was posted today on Vimeo. “Construction 76” was created by Lia from an excerpt of “76”, a work in progress composition by @c. Lia’s first HD video brings for the first time to video the richness, detail and sheer complexity of her live visual work.

Construction 76
Construction 76

Etherreal reviews “Täuschung”

Täuschung's cover

Peu d’infos disponibles à propos de Davor Mikan, si ce n’est que l’artiste qui sort cet album sur le fameux label portugais est autrichien. A l’écoute de Täuschung que l’on considérera jusqu’à preuve du contraire comme son premier CD, le lien avec ses compatriotes de chez Mego nous apparaît comme tout à fait naturel, dans un registre plus proche de Pita que de Fennesz.

Avec ses 38 minutes pour 31 pistes, Täuschung possède déjà un petit quelque chose d’expérimental. Compilation de vignettes synthétiques, de tentatives musicales ou bruitistes, mélange de musique mathématique et de synthèse graphique, à moins que ce ne soit l’inverse. Mis à part quelques rares pièces de 2 à 4 minutes, pour la plupart regroupées en fin d’album, cet album ne semble être qu’un regroupement d’idées et expérimentations menées pendant 4 ans sur divers outils informatiques, idées se résumant en fragments de 10 secondes à 1’30. Ca laisse peu de temps, et a posteriori on se dit que si toutes ces idées avaient été développées et agencées en pièces réellement composées, on aurait pu obtenir ici un album à la fois intéressant et sensible.
Cela dit, bien que dominé par tous les glitches et autres data errors possibles et inimaginables, l’album de Davor Mikan n’est pas pour autant complètement dénué de sensibilité, mais l’Autrichien a l’art d’achever ses morceaux dès qu’une mélodie pointe le bout de son nez (Gespenster Und Lippenstift, Ein Komplettes Drama) et de se moquer de nous en donnant à l’un de ces morceaux un smiley pour titre ( ; o). A la manière de Fennesz, ces mélodies sont régulièrement salies (Cleaning My Graves I), ou hachées, fracturées, enchevêtrées dans des amas de glitchs bruitistes sur les magnifiques : o, s ou Riss, complètement cachées même derrière un mur de micro-bruitages électroniques (Das Gewitter Hat Sich In Eine Bahnhofshalle Zurückgezogen, Ein Tag).
En dehors de ces tentatives mélodiques, l’Autrichien laisse la part belles aux souffles grésillants, saturations, crépitements, frétillements, larsens et crissements, cassures brutales, entre-chocs métalliques, s’essayant à la musique électro-acoustique contemporaine sur Schon Halb Verwest et proposant quelques moments de répit en diminuant le tempo et les agressions sonores au profit de la douceur de notes limpides de laptop sur Glattes, Vince, ou encore Der Eisverkäufer Explodiert Einfach.

Certes pas inintéressant, Täuschung laisse quand même une impression de pas fini. C’est un peu dommage puisque tous les éléments nécessaires à un bon album sont présents, mais peut-être que Täuschung arrive un peu trop tard.

via Etherreal

“Täuschung” reviewed by Aufabwegen

Täuschung erweckt den Eindruck ausgedehnter Reflektion. Die zumeist elektronischen Klänge knurpseln längts nicht so selbstverliebt wie ein Großteil der Granularsynthesen sonst vor sich hin. Davor Mikan hat die Strukturen und Entwicklungsstufen auf Täuschung über einen Zeitraum von vier Jahren immer wieder bearbeitet und neu gepflegt. Er sagt selber, dass die Distanz zur Musik für ihn aufgrund des intensiven Prozesses verlorengegangen ist. Für den Hörer allerdings gibt es die Belohnung, in dem sich die Klänge außergewöhnlich fasslich und verbindlich darstellen; selbst in jenen Passagen, wo scheinbar weißrauschendes Chaos regiert. Täuschung zählt zu den schönsten Releases zeitgenössischer Elektronik in 2007.

Zipo

“Up, Down, Charm, Strange, Top, Bottom” reviewed by Aufabwegen

Hinter @c stecken die Macher des fantastischen Crónica Labels aus Portugal. Die Kompositionen 62, 71, 72, 61 arbeiten mit kristallinen Digitalisierungen echter Instrumente, die in ihrem fremdbestimmten Nachleben aber eher wie die Insekten der Zukunft klingen. Es herrschen viele Schnitte und Brüche im Sound vor – dennoch ist der Gesamtcharakter ruhig und konzentriert. Durch etliche stimmig eingesetzte Generalpausen und die Wahl der Filter über der Soundaction kommt es zu einer wohltuenden Entschleunigung der Musik.

Zipo

“Up, Down, Charm, Strange, Top, Bottom” reviewed by goûte mes disques

Alors que nous avions laissé Miguel Carvalhais et Pedro Tedula (aka @C) sur une belle collaboration en début d’année avec Vitor Joaquim sur le label Feld, les revoilà de retour au bercail pour un nouvel album qui s’annonce aussi sobre et mystérieux que sa pochette. En fait, @C est assez fidèle à lui-même. On reste dans une abstraction sonore totale où le click’n’cut est partout présent et qui se complaît dans un minimalisme inquiétant et des formes très urbaines. Pour autant les deux hommes ne sont pas des adeptes du tout électronique. Ils n’hésitent pas à faire intervenir, comme sur 61, des voix, des percussions, une guitare, un saxophone ou un violoncelle électrique. Ces interventions sont, comme il se doit, d’un ascétisme confondant venant mettre du relief sur des nappes froides et épaisses. Enregistré entre 2006 et 2008 aux quatre coins du globe, ce disque est largement axé sur l’accident sonore et une volonté de non-répétition des séquences. Nous avançons donc dans ce disque dans une stricte inconnue dont le point d’orgue est tenu par ce long 61 qui s’avère être des plus surprenants.

Quoi qu’il en soit, @C fonctionne comme n’importe quelle formation de musiques improvisées. Le modus operandi semble être identique et la volonté de repousser les frontières du monde connu est manifeste. Mais ici on rencontre tout de même le même type d’effort aperçu sur De-Tour, l’album enregistré avec Vitor Joaquim. @C suit donc la même logique, explore avec une conviction identique les possibilités permises par leurs instruments. Doit-on en penser pour autant que le duo se borne à faire à chaque fois le même disque ? Non, à partir du moment où chacune de leurs réalisations sera la représentation d’une cohérence artistique forte, il n’y aura pas à douter du travail des deux hommes. Ainsi sur Up, Down, Charm…, le caractère abstrait de chacune des plages est produit d’une manière qui ne laisse aucun doute sur leur profond engagement. Comme beaucoup de leurs collègues qui oeuvrent dans les sphères, Carvalhais et Tedula expérimentent en se souciant d’être au-delà du simple bidouillage. C’est sans doute ce qui fait la différence.

“Up, Down, Charm, Strange, Top, Bottom” reviewed by Earlabs

Miguel Carvalhais and Pedro Tudela forge their revolutions in the studio and not the street. In their miniaturized, air-conditioned studio-space, a penumbra of field recordings and improvised recordings are shorn of their substance, and then placed in a reified orbit. The sounds, like objects in a realm devoid of gravity, float off in every which way, as though pursuing their own trajectory to infinity. Given this atomization, aggrandizement, and fantastic extrapolation of events, and the fact that time and again emphasis is given to the moment, isolated from past and future, little of anything endures long enough for any kind of reflection to crystalize and, as such, the works take place outside any sphere of representation.

At the same time, it wouldn’t be proper to say that the duo reject all of these things outright – they simply relativize them in larger whole of which they aren’t the first principle. There are sound structures, continuous sequences of events, hills and valleys, but they’re deconstructed, disjointed, and rewired to bear only the slightest traces of origin or reality. One would be tempted to label it schizophrenic if it didn’t all sound so strangely logical. Heart cells may be producing liver cells here, but it’s happening everywhere and with such precision and consideration that a different sort of order is eventually discernible. So, yes, it’s wonderfully warped, as though its sounds were let loose like lights down a hall of distorting mirrors, yet the pair aren’t dabbling in different genres or styles; they demonstrate an impressive understanding and command of sonic detail, and they often sound spurred on by a personal daemon.

“72” reminds of the tautest of thrillers: brimful of tiny quivers, evanescent shivers and sudden shifts of digital space while some of their other strange and imaginative other tape compositions are visionary, uncanny or whimsical as the mood takes them. As an exercise – and exorcism – of musique concrete this effort more than makes the grade, not in least part because of its curious genesis and the challenges that its execution must have posed.

Max Schaefer

RadiaLX 2008 website is up

The RadiaLX 2008 radio art festival is happening between September 20 and 28 in Lisboa, gathering a set of artists, instigators and producers which will deliver public interventions, performances, workshops, radio broadcasts, discussions and conferences. Curated by Paulo Raposo and Ricardo Reis, RadiaLX will among others feature Gilles Aubry performing live and broadcasts by Crónica, @c, Gintas K, Durán Vázquez and many many others. Stay tuned to RadiaLX 2008.